27.11.2023

Confort de travail, mobilité et savoir-être : la recette Nautitech pour mieux recruter et fidéliser

Dans un monde post-Covid où la génération « swipe » impose de plus en plus ses exigences, le fabricant de catamarans français a adapté sa stratégie RH pour mieux attirer et fidéliser. Benjamin Gawron, DRH de Nautitech, nous dévoile son approche.

« Pour la deuxième année de suite, j’ai la chance de disposer d’effectifs au complet à la rentrée de septembre ! ». Benjamin Gawron, le Directeur des ressources humaines de Nautitech, à Rochefort (Charente-Maritime), a de quoi se réjouir. En quelques années, le fabricant de catamarans de luxe est parvenu à sécuriser son recrutement et faire reculer son taux de turn-over. Comment ? En s’adaptant aux nouvelles aspirations.

S’adapter à la nouvelle génération swipe

Pour Benjamin Gawron, le constat est sans appel : « Les attentes des candidats ont changé ». Une affaire de génération, sûrement, mais aussi les conséquences de l’époque Covid. Démissions et départs en série, nouvelles aspirations…  La pandémie a stimulé la mobilité professionnelle comme jamais et une nouvelle génération « zappeuse » arrive sur le marché. « Pour les années à venir, c’est la plus grande problématique à laquelle nous sommes confrontés, estime le DRH de Nautitech. Être attractif n’est pas compliqué, mais fidéliser une génération swipe, c’est autre chose ! ».

Là aussi, Nautitech a su évoluer. « On se doit aujourd’hui de proposer un cadre de travail qui rende possible un meilleur équilibre entre vie pro et vie perso », explique Benjamin Gawron. Avoir du temps pour soi est devenu une exigence chez les jeunes recrues. Nautitech s’adapte et croit au « gagnant-gagnant ». Concrètement, la PME a institué en production des horaires d’été adaptés aux vagues de chaleur comme aux besoins de loisirs, mais aussi des horaires plus compatibles à la vie de famille. Enfin, une certaine flexibilité est possible pour faciliter l'usage des transports en commun.

Toucher à tout, la clé de la fidélité

Pour fidéliser, Nautitech cultive un savant mélange d’attachement, de passion, de transmission et de mobilité. « L’un de nos grands atouts est de disposer d’équipes passionnées qui aiment transmettre leurs savoirs », explique Benjamin Gawron.Mais surtout, Nautitech donne à chacun la possibilité de toucher à tout, voire de changer de métier en interne.  La PME est devenue « une entreprise en mouvement constant, où les collaborateurs peuvent se projeter dans l’avenir ». Récemment, un salarié en accastillage exprimant un fort besoin de changement, a trouvé son bonheur au contrôle qualité. Sur l’exercice 2022-2023, une vingtaine d’employés de Nautitech ont sauté le pas et changé de poste ou de métier en interne.

Le savoir-être, qualité numéro un ?

Dans cette logique, Nautitech choisit de faire passer le savoir-être au premier plan. Car si le savoir-faire peut se transmettre, c’est moins le cas du premier. « Or, le savoir-être s’avère être un ingrédient indispensable pour des équipes stables », confie le DRH. « Si nous pensons avoir trouvé le bon profil, nous savons prendre le temps de l’accompagner et de le former ».

Priorité qualité de vie au travail

Avec 130 des 170 collaborateurs de Nautitech côté production, la question de la QVT (qualité de vie au travail) est devenue, comme pour toute la filière, une priorité. S’y attaquer est indispensable pour faire chuter le taux de turn-over, notamment sur les métiers du polyester. « L’une de nos réponses est d’avoir amélioré les conditions de travail avec, par exemple, la mise en place de combinaisons ventilées à 100% », détaille Benjamin Gawron.

Pour les métiers issus du bâtiment, l’enjeu est de trouver des électriciens ou des plombiers prêts à travailler dans une industrie aux conditions et contraintes différentes. La réponse passe par un meilleur confort de travail. Et à ce sujet, Nautitech n’hésite pas à s’appuyer sur des approches innovantes. Pour lutter contre les TMS (troubles musculosquelettiques), la PME déploie ainsi, depuis 2020, des ergosquelettes pour ses métiers de l’accastillage, de la finition mais aussi de la logistique. Sortes de harnais ergonomiques, légers et flexibles, les ergosquelettes permettent de maintenir certaines positions contraignantes sans effort et d’aider aux mouvements.

Résultat, pour les opérateurs : moins de fatigue et moins de douleurs lombaires ainsi que dans le haut du corps. « En améliorant nettement le confort de travail, les ergosquelettes apportent une réponse à la pénibilité de ces corps de métiers et ont permis de réduire les arrêts de travail à répétition », se réjouit le DRH de Nautitech. Un pari gagnant !

Les ergosqueletes pour les métiers de l'accastillage, de la finition et de la logistique chez Nautitech
Les ergosquelettes pour les métiers de l'accastillage, de la finition et de la logistique chez Nautitech



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